sacrifices ; à l’habitation des prêtres ; à l’érection des remparts ; à la construction des lieux où le Ding devait se réunir. De plus, s’il existait un territoire n’entrant pas, pour quelque raison particulière, dans les limites d’une Marche, il est probable que celui-ci devenait la propriété publique du Gá, c’est-à-dire de toutes les Marches fédérées et indivises : cette induction peut être justifiée par les droits exercées plus tard sur les territoires inhabités, par l’autorité du duc, du comte ou du roi.
C’est plutôt la nécessité des faits qui commandait le siège de la juridiction du Gá : peut-être, çà et là, quelque Marche puissante, déjà en possession d’un territoire consacré, attira-t-elle dans ses limites ceux qui s’étaient établis à l’entour d’elles. Mais comme la possession et la conservation du siège du Gouvernement, comportaient, pour ceux qui en étaient investis, certains privilèges et certains avantages matériels, il est à supposer qu’au cas de réunion de Marches égales en territoire et en puissance, les lieux consacrés aux temples, étaient hors de la propriété particulière de chaque Marche. Ainsi, au sommet d’une succession de collines, dont les vallées suffisaient à la culture des hommes de la Marche ; près de la source des torrents ; au point où se rencontraient les frontières de deux ou trois communautés, s’étendaient les lieux choisis pour l’assemblée des hommes libres, dans la clarté des prairies, et à l’ombre des chênes vénérables.
Les chroniques saxonnes, durant la période antérieure au règne d’Alfred, semblent n’avoir connu que les divisions anciennes du territoire ; Cantwaraland, Westseaxan, Súdseaxan, Eóstseaxan, Middleseaxan, Wessex, Sussex, Essex, Easténgle, Wilsaetan, Dornsaetan, Sumorsaetan. Mais après les temps d’Alfred, les différents manuscrits des chroniques adoptent généralement le mot Scír ; ainsi trouve-t-on : Bearruccsír, Bedanfordscír, Buccingahámscír, Defenascír, Deóra-