NOTES SUR BEOWULF
7. « Scyld, le fils de Scéf… ». Suivant la légende primitive, Scéf fut un enfant trouvé dans une barque, avec des gerbes de blé, qui lui firent donner son surnom de « Sheaf ». Ce détail figure dans Ethelwerd et dans William de Malmesbury. Mais dans Beowulf, l’enfant trouvé est dénommé Scyld, et porte le même surnom. Cf. Môller, Das Altenglische Volksepos, pp. 43 et suiv. ; G. Binz, P. B. XX, 147 et suiv. ; Sievers, Saxo, p. 176.
11. Nous avons adopté la forme du texte, donnée par Wyatt : « egsode eorl ». Mais la correction de Kemble : « egsode eorlas », admise par Sievers (Saxo, 188), par Trautmann (Bonner Beiträge zur Anglistik, II, 124), est bien préférable, au point de vue du sens. Elle permet de traduire : « ainsi, il les terrifiait… ».
22. « thaet ». Forme neutre prise ici en elle-même, sans relation avec un sujet. Ce qui se retrouve dans l’allemand du temps de Luther. Exemple : « dass war ein guter Konig », et non pas « der ». La même construction se retrouve aux vers 496, 694, 1426, 1720, 2144…
39. À ce vers, il faut lire : « swā sceal guth-fruma ». L’allitération porte sur le « g », et non sur le « w ».
51. Les verbes marquant une action, un mouvement, sont généralement construits avec « him », paragogique, — ce qui se rencontre notamment, dans « ge-witan ». Et encore, dans le vieux saxon (Schmeller, Héljand) : « geng imu » (id. 119, 139, 141), « giuuēt imu ». La même construction se rencontre dans « tredan », au vers 3757. On la trouve également, dans le moyen anglais : « Jacke hym hyed home full ryght. » (Bruns. Alt Platdeutsche Gedichte, p. 40).
52. Le mot « scapan », « creare », est généralement employé dans la terminologie mythologique du Nord, et dans le dialecte icelandique : il y