un sceptre ; et à la guerre, il était précédé d’un étendard. Le plus précieux des droits royaux, était le pouvoir d’entretenir le comitatus, ou l’ensemble des officiers du palais.
Le roi, comme tous les autres hommes libres, était un propriétaire foncier, qui demandait sa subsistance à la culture de ses terres[1]. Dans plusieurs parties du pays, il tenait des territoires en pleine propriété, sur lesquels s’élevaient des bâtiments où il séjournait, au cours de ses voyages, et suivant les nécessités de sa vie politique. A la tête de chacune de ces villas, ou wíc, était placé un bailli, villicus, wícgefera qui, tout en veillant aux intérêts matériels du roi, représentait celui-ci auprès des hommes libres et des officiers du comté.
Le lot du roi, ainsi divisé, comprenait plusieurs fois la part de l’homme libre. On peut concevoir que l’attribution territoriale ait été en raison directe de la valeur individuelle de chaque homme libre, d’après le wergyld ; si la vie du roi, vaut soixante-douze fois plus que celle du noble, le domaine royal sera soixante-douze fois plus étendu que celui
- ↑ « De victu ex regiis prœdiis ». « Dis is donne seó lightinge de ic, wylle eallon folce gebeorgan de hig aér dyson midedrgehte wáeron ealles tó swyde. Daet is donne aérost, daet ic bebeóde eallum minan geréfan daet hi on minan ágenan rihtlice tilian me mid dám feormian. daet him nán man ne pearf tó ferm fui tune nán pinge syllan bútan he sylf wille. And gif hwá aefter dám wite crafige beó he his weres scyldig wid done cyninge ». Cnut, § XX, Thorpe, I, 412, 413.
« Mos est civitatibus, ullro ac viritim conferre principibus, vel armentorum, vel frugum, quod pro honore acceptum, etiam necessitatibus subvenit. Gaudent praecipue finitimarum gentium donis, quae non modo a singulis, sed publiée mittuntur : electi equi, magna arma, phaleræ, torquesque. Iam et pecuniam accipere docuimus », Germ., XV.
« In die autem Martis campo secundum antiquam consuetudinem dona illis regibus a populo offerebantur, et ipse rex sedebat in sella regia, circumstante exercitu, et maior domus coram eo », an. 753, Annal. Laurishamenses Minores (Pertz. Monumenta, I, 116).