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jules janin
à m. sainte-beuve.
De ce triple salut ne prenez point d’ombrage !
Ami, je vous présente un sage
Traduit, mais non pas corrigé.
Il vous dira qu’à la sagesse
On n’est pas toujours obligé ;
Que, chaque mois, à sa maîtresse
On peut fort bien donner congé.
Il aimait le vin, moins l’ivresse ;
Il piquait, mais il était doux.
Il faut qu’on l’aime ou qu’on le craigne.
Il savait… Eh ! ce qu’il enseigne
Pas un ne le sait mieux que vous.
à m. villemain.
Il vous apprit l’art d’écrire et de plaire,
À mêler l’utile au charmant ;
Vous nous apprenez maintenant
L’art du courage et du bien-faire.
à m. de pontmartin.
(En lui envoyant sa traduction.)
Prenez-la, mon ami, vous qui valez mieux qu’elle.
Pourquoi ? me direz-vous. — Vous êtes plus fidèle[1].
- ↑ Délicate allusion aux opinions royalistes du célèbre critique
de la Gazette de France.