Page:Piedagnel - Jules Janin, 1877.djvu/89

Cette page a été validée par deux contributeurs.
73
jules janin

à m. sainte-beuve.

De ce triple salut ne prenez point d’ombrage !

Ami, je vous présente un sage
Traduit, mais non pas corrigé.
Il vous dira qu’à la sagesse
On n’est pas toujours obligé ;
Que, chaque mois, à sa maîtresse
On peut fort bien donner congé.
Il aimait le vin, moins l’ivresse ;
Il piquait, mais il était doux.
Il faut qu’on l’aime ou qu’on le craigne.
Il savait… Eh ! ce qu’il enseigne
Pas un ne le sait mieux que vous.

à m. villemain.

Il vous apprit l’art d’écrire et de plaire,

À mêler l’utile au charmant ;
Vous nous apprenez maintenant
L’art du courage et du bien-faire.

à m. de pontmartin.
(En lui envoyant sa traduction.)

Prenez-la, mon ami, vous qui valez mieux qu’elle.
Pourquoi ? me direz-vous. — Vous êtes plus fidèle[1].

  1. Délicate allusion aux opinions royalistes du célèbre critique
    de la Gazette de France.