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jules janin
mollia prata offendunt, hic omnia ludicra, quae comes noster lepidissimus de Chevigné spargebat manu plenâ, gaudentibus rure, amore et juventute Camœnis.


Julius, a magno demissum nomen Iulo[1].


(J’ai lu et relu, très-savant confrère, vos vers traduits du meilleur français en latin d’Ovide ; ils exhalent le doux parfum de notre vin de Falerne. Quel plaisir de trouver dans ces récits ce qu’Horace appelle l’esprit souple et enjoué, en même temps qu’une irréprochable élégance ! Ce livre t’appartient, belle Vénus ! Dans ses pages exquises, on rencontre la simplicité, la vérité sans voiles et les délicieux mystères de l’amour. Là aussi, filles et garçons découvrent les gazons moelleux et tous les aimables badinages que notre joyeux comte de Chevigné semait à pleine main, en l’honneur des Muses, éprises de la nature, de la jeunesse et de l’amour !


Jules, nom dérivé du grand Iule[2]).


  1. Virgile, Énéide ; chant 1er , vers 288 ou 292 selon l’édition).
  2. Iule, fils d’Énée.