Page:Piedagnel - Jules Janin, 1877.djvu/151

Cette page a été validée par deux contributeurs.
135
jules janin.

nière en des sentiers charmants, tour à tour pleins d’ombre et de soleil ? Eh bien, mais il est aisé de remédier à tout cela. Que d’une main impartiale et délicate on fasse quelque jour un choix parmi ces pages touffues, débordantes de jeunesse, parsemées de phrases opulentes ; que l’on élague cette forêt littéraire, où abondent et s’enchevêtrent les lianes luxuriantes, mais aussi où l’on rencontre, presque à chaque pas, des fleurs étoilées et de suaves parfums, et nous aurons à coup sûr des volumes riches en exquises merveilles.

M. de Sacy disait naguère, très-judicieusement et avec une grande autorité :


Que je souhaiterais à bien des gens ce que M. Jules Janin a de trop !… Ô vous qui vous sentez l’esprit stérile et la veine à sec, si cette prose resplendissante ne vous dit rien, n’échauffe pas votre imagination, jetez la plume : vous n’écrirez jamais !