Page:Piedagnel - Jules Janin, 1877.djvu/150

Cette page a été validée par deux contributeurs.
134
jules janin
progrès artistique et moral ; vous vous êtes servi d’eux pour dire et faire de belles et bonnes choses : ne leur demandez rien ; vous êtes quittes ! Mais c’est à nous, les nouveaux venus, à vous payer le tribut de reconnaissance qui vous est dû, pour avoir continué la tradition des enthousiasmes généreux, des nobles protections et des amours fécondes pour tout ce qui est élevé, vrai, bien et beau.

Il nous a semblé intéressant de reproduire ici ces appréciations sincères, et même nous regrettons bien vivement de ne pouvoir en donner que de courts fragments, et d’être forcé d’omettre la plupart des témoignages contemporains.

De telles citations, sans parti pris, ont surtout l’avantage d’éclairer et de fixer le lecteur ; en même temps elles servent à rendre un hommage éclatant et légitime à un véritable écrivain. — Et si l’on nous parle des défauts de l’auteur du Talisman, il sera facile de répondre. De quoi l’accuse-t-on, en effet ? D’avoir trop produit, d’avoir été incessamment prodigue de ses trésors d’imagination, de grâce et de style ? Quel adorable reproche ! et si rare ! Trop de sève, trop de broderies légères, trop de verve brillante, trop de passion pour l’école buisson-