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reconnaissants d’une si vive affection et des hommages sincères qui leur étaient rendus. On eût dit, à les voir par un jour de soleil, qu’avec leur maître ils échangeaient des sourires !

« J’ai, sous mon humble toit, la Pharmacie de l’âme ! » s’écriait volontiers Jules Janin. Et, en effet, autour de lui rayonnaient les œuvres des plus illustres, des plus aimables écrivains de tous les temps (6,000 tomes environ[1]), dans leurs éditions originales, sur les papiers les plus précieux, et ornées des gravures les plus rares : la Bible en latin, d’Ambroise Didot (1785), et la traduction de Le Maistre de Sacy, enrichie des figures de Marillier ; le Nouveau Testament, traduit par MM. de Port-Royal, imprimé par les Elzévir, en 1667, et relié par Du Seuil ; l’Imitation de Jésus-Christ, mise en vers français par Pierre Corneille, édition de Rouen, 1656 ; la Journée du Chrétien, aux armes de Mme de Pompadour ; l’Alcoran de Mahomet, traduction de Du Ryer (à la Sphère, 1649) ; Homère, Anacréon, Sapho, Bion et

  1. Cette superbe collection va être vendue, dans quelques mois, ainsi que le chalet. (Septembre 1876.)