Je vais vous en dire un, suffisant pour résoudre votre question.
,, Le Comte de Lauragais, ce Seigneur savant
,, & bel esprit, & dont la philosophie consiste à fai-
,, re beaucoup de folies, revenait d’Angleterre, où
,, il était allé voyager. Il se présente à la Cour,&
,, rend ses hommages au Roi. S. M. peu contente de
,, ses aberrations continuelles lui demande avec sé-
,, vérité ce qu’il est allé apprendre en Angleterre ?
,, Le Comte, piqué du ton de la question, répond
,, très-indécemment : A penser,Sire. ---- Des che-
,, vaux, reprend le Monarque avec vivacité & lui
,, tourne le dos.
Excellent mot, merveilleux, sublime même dans la bouche du Chef de la Nation, qui la venge ainsi d’une réponse injurieuse pour elle !
Le mot était d’autant meilleur qu’il était juste; que cet étoudi se piquait alors de faire des courses de chevaux, d’aller en acheter chez nos voisins, de les y faire dresser, en un mot, de s’y initier dans toute la doctrine de l’équitation.
Vous avez raison. Il ne faut qu’une repartie pa- reille pour me faire revenir des notions fausses qu’on m’avait données à cet égard.
Je me rappelle un trait d’un autre genre, une espèce