Page:Pidansat de Mairobert - L’espion anglois, tome 1.djvu/168

Cette page n’a pas encore été corrigée
(162)

compatriote qu’au mariage de Madame la Dauphine il séleva une contestation fort sérieuse à cet égard. Il s’agissait d’un menuet & ce menuet mit toute la cour en combustion. S. M. voulant favoriser la Maison de Lorraine, décida que la sœur du Prince de Lambesc, [a] suivant la réclamation de sa maison, danserait au Bal paré immédiatement après les Princesses du Sang. Cette décision allarma les Ducs : ceux-ci s’assemble- rent entre eux, chez M. de Broglio, Evèque-Com- te de Noyon, comme le pius ancien des Pairs pour- lors à Paris, & malgré l’horreur de l’Eglise pour la danse on y discuta. rédigea & lut un Mémoire que le Prélat fut chargé de présenter au Roi, pour le ren- dre plus solennel. Ils requirent à cette occasion l’ad- hésion de la haute Noblesse dont un grand nombre donna sa signature.

La Maison de Lorraine prétendit que sa demande était fondée sur la possession constante & immémoria- le où elle était de jouir de prérogatives & de préémi- nences pareilles notamment à l’égard du Cordon- bleu, qu’elle reçoit beaucoup avant le tems fixé pour les autres gens de la Cour, à qui S.M. accorde l’hon- neur de ses Ordres.

Aussi le Roi leur fit remettre la réponse suivante par le Comte de Saint Florentin [b].

« L’Ambassadeur de l’Empereur & de l’Impératri-


[a] Grand Ecuyer de France.

[b] Depuis Duc de la Vrilliere.