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— J’aurais dû me mordre la langue avant de tant parler, répondit M. Bohëmond de Tancarville ; mais je ne m’en dédis pas. Je le suis à moitié, madame….

— À moitié marié ! et vous pensez déjà au divorce. Je ne comprends guères…

— Ah ! madame, ce n’est que trop vrai, et je n’ai quitté l’Italie que pour aller à Paris achever mon mariage ou le faire anéantir.

— C’est une énigme dont le mot m’échappe de plus en plus.

— Eh bien ! madame, dit M. Bohëmond enchanté de voir qu’il avait piqué la curiosité de la belle voyageuse et des autres personnes de la diligence, puisque vous le voulez, je vous dirai ce mot qui vous paraît si difficile, mais je crois qu’il faut remettre mon récit à cet après-midi, attendu qu’avant cinq minutes nous arriverons au relai où notre sévère conducteur promet de nous laisser prendre une tasse de café au lait.