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n’est pas de situation si désespérée qu’un homme de courage n’en puisse sortir avec honneur. M. Mazade, simple lieutenant en 1815, est aujourd’hui le généralissime d’un de ces royaumes formés des débris de l’empire du Mogol. Mais c’est surtout l’ami de mon beau-frère, de ton oncle Maurice Babandy, que tu dois aimer en M. Mazade. Je t’engage donc à le voir souvent à Paris, quoique je t’avertisse que ce n’est pas chez ma sœur que tu le rencontreras, attendu qu’il existe entre elle et lui de vieilles préventions, dont tu n’es pas appelé à être juge, mais qui exigent que tu concilies dans tes rapports la prudence à la franchise. Avec le temps, tu en sauras davantage, mon cher Paul. — Adieu… etc. »

D’après cette note et cette lettre, Paul Ventairon ayant répondu à sa mère, se contenta de faire battre ses habits de voyage, et alla employer le reste de la journée à parcourir les rues de Lyon. Il ne rentra que pour dîner. M. Mazade n’ayant pas paru encore, il se laissa séduire par l’affiche du spectacle ; mais il sortit de la salle avant que la petite pièce ne fût commencée. À son retour