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ment Paul, à moins d’être chez elle, n’aurait pu recevoir des soins plus assidus que dans la maison de santé où le hasard l’avait conduit. En sortant le matin pour se rendre sur le pré, plein de confiance dans la justice de sa cause, comme les paladins des temps héroïques, vengeurs officiels de l’honneur des dames, il était allé réveiller lord Suffolk pour le prier de lui servir de second. Ce jeune lord, avec toute son originalité, était, au gré de Paul, le plus chevaleresque de ses nouveaux amis, de ceux de son âge du moins ; car il ne pouvait aller proposer une partie semblable ni au grave don Antonio de Scintilla, qui lui eût fait probablement un sermon sur le duel, comme sur l’amitié des danseuses ; ni au général Mazade, à cause de ses préventions connues contre sa tante ; ni à son camarade Farine de Joyeuse-Garde, qui aurait fait un article sur l’événement dans quelque petit journal. Lord Suffolk avait été enchanté de la préférence, d’autant plus qu’il n’était pas fâché d’observer sur le terrain le vaillant Bohëmond de Tancarville, naguère son rival, et avec lequel, par conséquent, il avait quelque-