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française. Il vit les soirées de madame la comtesse d’Ap**, celles de M. Pa**, les bals déguisés de M. A. D***, etc., etc. ; bref il fut partout. Mais son carnaval n’eût pas été complet s’il n’avait connu aussi la monotone procession des bals masqués de l’Opéra. Il prit donc deux billets pour le quatrième samedi et y alla avec madame Babandy, qui s’était fait faire un domino blanc des plus coquets. Après un ou deux tours dans la salle et le foyer, la tante et le neveu s’assirent dans une loge où M. d’Armentières vint les rejoindre. La chaleur était étouffante ; madame Babandy fut forcée de détacher son masque et le tint à la main. En ce moment Paul vit sortir de la loge vis-à-vis, un domino noir et M. Bohëmond de Tancarville, qu’il avait déjà coudoyés sous le passage de la première galerie ; il lui sembla que le domino noir lui faisait un signe avec son éventail. Il demanda la permission à madame Babandy de la quitter et alla se promener dans le corridor. Il y fut bientôt rejoint par le domino noir qui abandonna en le voyant le bras de son cavalier et prit le sien, en lui disant à l’oreille :