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tutelle ne devait jamais être imposée malgré eux aux enfants d’un premier lit. Que ce soit la faute des enfants ou celle du beau-père, il est bien rare, disait-elle, que l’autorité de la famille ne finisse point par paraître une usurpation d’abord, pour devenir peu à peu une tyrannie.

Du reste, ces variations dans l’humeur de M. d’Armentières et ses demi-explications n’inquiétaient pas madame Babandy, qui n’y voyait que les préambules d’une proposition nouvelle de mariage ; car depuis quelque temps M. Théodose lançait volontiers dans la conversation les phrases bien connues des jeunes gens qui approchent de la quarantaine : Il faut cependant faire une fin ; — ou — on ne peut pas toujours vivre seul. En un mot, les bouderies de M. d’Armentières, ses plaintes, sa jalousie de Paul, ses taquineries, son opposition, etc., étaient prises en très bonne part, et madame Babandy interprétait tout cela comme l’expression d’une patience poussée à bout par dix ans d’attente et de délais. Or, cette fois, Odille pensait aussi que dix ans de constance méritaient une autre réponse que celle