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sophe, toi, et que je trouve un peu ennuyeux, moi, j’en demande pardon au saint conseiller de ma tante. Je ne te dirai pas que cette vertu de Mion soit naturelle comme sa danse, il y a même un calcul ou un système dans son rigorisme. Artiste par vanité, par vanité aussi elle veut se distinguer parmi les artistes sous le rapport des mœurs ; ou plutôt, elle ne me l’a pas caché, elle veut finir par un mariage, et je crois qu’elle est bien près d’en conclure un qui fera d’elle une grande dame. Où dînes-tu aujourd’hui ?…

— Je suis invité chez Darleville.

— Tant pis. J’aurais écrit à Mion de faire mettre un couvert de plus, car je dîne chez elle, et tu y serais venu dîner avec moi.

— Ce serait être bien sans façon avec mademoiselle Maria Balai !

— Oh, j’ai beaucoup de priviléges chez elle, et avec mes amis elle est d’une grâce parfaite ; d’ailleurs tu es un compatriote et un élève d’Avy. Mais n’importe, ce qui est différé n’est pas perdu, nous y dînerons un autre jour, et tu auras été annoncé, puisque tu es formaliste. Je ne suis même pas fâché que tu