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voulez me piquer en attendant de me couper les vivres, continua Farine de Joyeuse-Garde ; heureusement que je puis me passer de ces bienfaits changés en affront par le reproche et la menace !

— Je vois en effet à ton ameublement que tu peux te passer de l’héritage du curé Fougasse. À la bonne heure ! vive la gloire lucrative. Quel théâtre fait donc recette avec tes chefs-d’œuvre inspirés par le démon ? Quel magnifique libraire multiplie les éditions de tes livres ? Quel journal, quelle Revue payent à cinq francs la ligne tes articles dont tu feras un jour des volumes comme feu Geoffroy ?

— Tu n’y es pas, mon ami, et je ne veux pas te tromper sur mon existence littéraire. Je suis fort innocent des drames dont m’accuse l’abbé Juvert. Un ou deux débutants dramatiques m’ont, il est vrai, associé à leurs vaudevilles, mais sans que je leur aie fourni un couplet, et uniquement pour obtenir un feuilleton favorable. Des livres…. ? j’ai bien le temps de concevoir un sujet, de faire des recherches aux bibliothèques, de digérer des