Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/149

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Duravel consent à ne pas me contrarier là-dessus, je lui pardonnerai volontiers tout le reste. À vous, Paul, maintenant de vous ménager l’alliance de ce grand potentat, puisque vous êtes comme ces petits princes, qui ne peuvent être amoureux qu’avec l’autorisation de la Russie ou de la Prusse. »

Paul écrivit à sa mère sous quels heureux auspices ses amours commençaient, grâces à la franche amitié de sa tante, grâces surtout aux excellents conseils qu’elle donnait à son inexpérience. « En vérité, lui disait-il, je pourrais un jour quitter le barreau pour la carrière des ambassades et y obtenir des succès, tant j’ai un excellent maître de diplomatie. Et, en tout cas que ma première mission me fasse franchir les Pyrénées, je vais me procurer un professeur d’espagnol. »

Le lendemain, Paul fit l’inspection de son portefeuille, et il prit un cabriolet pour remettre quelques lettres. Il avait entre autres un pli à l’adresse d’un ancien camarade d’école, nommé Michel Farine, à Paris depuis deux ou trois ans. La mère de Michel était venue elle-même, le matin de son dé-