Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/148

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lui laisser l’occasion d’un tête-à-tête, non pas tant avec sa fille qu’avec l’institutrice, à qui il était nécessaire que notre jeune amoureux fît aussi sa cour. Elle apprit avec plaisir son succès et n’en attribua pas tout l’honneur aux bonnes recommandations de don Antonio de Scintilla, que son neveu eut la modestie de lui faire connaître. Mais elle ignorait qu’Isabelle eût un maître d’espagnol. « On me l’aurait sans doute appris à la fin du mois ou du trimestre, dit-elle ; mais vous voyez que je ne suis guère consultée sur cette brillante éducation ; madame Duravel en a la direction exclusive. Fort heureusement j’ai pris mon parti, et moins que jamais je suis tentée d’intervenir dans les études de ma fille, de peur de provoquer contre moi en retour, une fâcheuse opposition lorsqu’il va être question de son établissement dans le monde. Si madame

    soir sous les lampions causer avec les dames, tandis que d’autres dames chantent pour leur agrément : oh ! c’est une chose heureuse et glorieuse ! Comme ils me mépriseraient s’ils savaient que je n’ose pas regarder un si magnifique spectacle, ni voir les pièces qui font partir des explosions de bravos et de sifflets, avec ce cri : bis ! bis !

    Crabbe. Le paysan lettré.