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tretenir avec lui, tantôt de sa fille, tantôt de sa sœur.

Combien il était doux à Paul d’écouter sa tante, quand naturellement, et sans chercher une adroite justification, elle lui démontrait, par la naïve expression de ses sentiments les plus intimes, qu’elle était loin de mériter les insinuations perfides du monde, sur le passé de sa vie et sur sa vie actuelle ! Qu’elle lui paraissait aimable jusque dans ses faiblesses de jolie femme ! qu’il plaignait son oncle d’être mort avec l’idée qu’il était lâchement trahi ! qu’il regrettait ces temps chevaleresques où une femme calomniée trouvait tôt ou tard un champion qui n’invoquait jamais en vain pour elle le jugement de Dieu ! C’est qu’Odille n’était plus seulement pour lui la sœur de sa mère, mais encore la mère de celle qu’il aimait.