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Duravel et moi, il y a une petite lutte d’opposition qui date de loin, et jusqu’ici c’est toujours elle qui l’a emporté ; c’est elle du moins qui a formé le caractère d’Isabelle, et qui, en lui prêchant l’affection filiale comme un devoir, a toujours su faire très large la part de la dette que contracte une élève reconnaissante envers sa maîtresse de pension, — « cette seconde mère, plus utile que la première, cette nourrice de l’intelligence, dont les soins ne sont pas moins précieux à la jeunesse que le lait à l’enfance, » — et autres phrases de la réthorique de ces dames. Comme au fond madame Duravel aime réellement Isabelle, et que je ne pouvais la lui enlever, il a bien fallu me contenter de mon rôle de maman honoraire et m’humilier devant la sagesse supérieure de la maman intellectuelle, comptant bien que mon gendre, qui ne sera pas un grave professeur, me pardonnera de n’être pas aussi gravement respectable que madame l’institutrice…… Maintenant, mon cher Paul, vous concevez que si madame Duravel n’était pas contente de vous et des informations qu’elle fera prendre