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tenant, vous qui aviez peur qu’elle ne ressemblât trop à sa mère étourdie ?

— Ah ! pardon, ma chère tante, je ne ferai plus de comparaison ; tout ce que je voulais dire, c’est que je crains bien qu’il ne me soit difficile de plaire à ma belle cousine.

— Vraiment, vous êtes timide pour un avocat ! Vous me rappelez la phrase du Chérubin de Figaro, sur sa marraine : — « Qu’elle est belle, mais qu’elle est imposante ! » Rassurez-vous, mon ami, Isabelle n’aime pas les fats, vous êtes modeste, voilà déjà un titre à ses yeux. Plaisanterie à part, à votre place j’aurais plus de confiance.

— J’espère beaucoup en vous, ma chère tante.

— En effet, je suis de votre parti, Paul, mais cela ne suffit pas, et je vous avouerai même que je serais plus réservée à votre égard, si je ne savais que ce n’est pas moi qui puis décider ma fille. Nous serons du moins deux contre deux, si vous ne parvenez pas à gagner madame Duravel, la maîtresse de pension qu’Isabelle consultera, et qui a plus de crédit sur Isabelle que sa mère. Entre madame