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pour abriter ta tête comme moi, va comme moi aussi faire une fouille dans la grotte des Fées. Je n’ai peut-être pas pris tout le trésor d’Abdérame, et je n’aurai rien à dire si tu découvres ta part. En attendant, je viens ici m’acquitter d’une dernière dette qui m’a souvent desséché le gosier quand j’y ai pensé. Voyons, Bertrand Coucouroulet, poursuivit-il s’adressant au cafetier et en tirant de sa poche une bourse pleine ; mon mémoire montait, je crois, à 240 livres ; voilà dix louis d’or, cela fait le compte.

M. Bertrand voulut lui répondre que rien n’était moins pressé que cette dette, et que d’ailleurs, puisqu’il avait arrangé ses affaires, il reviendrait sans doute comme autrefois au café.

— Non, non, Bertrand, pas de quelque temps encore. Le passé m’aura peut-être rendu sage. Je pense sérieusement à me marier, dit Babandy en souriant, et j’espère que ma femme sera assez jolie pour m’empêcher de reprendre tout de suite ma vie de garçon.

— Te marier, Babandy ! mais c’est donc