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j’espère que vous serez plus discrète que moi, lorsque vous comprendrez que mon indiscrétion pourrait renouveler une de ces explications où il y va de la vie entre hommes de cœur. En un mot, c’est moi qui ai eu l’honneur d’exciter la jalousie de M. Mazade ; c’est à moi qu’il a osé déclarer sur un ton aigre-doux que mes visites trop fréquentes pouvaient faire parler la médisance.

— Voilà pourquoi vous avez rendu vos visites plus rares ?

— Je vous avouerai que je n’ai pas cédé si facilement à une pareille observation. J’ai dû demander si elle provenait de mon cousin ; mais non, c’était à l’insu de Maurice, c’était de son autorité privée que M. Mazade prétendait circonscrire mes devoirs de parent et d’ami dans certaines limites. Si du moins il m’avait donné quelques raisons, mentionné quelque imprudence ou révélé à moi-même un sentiment qui menaçât mon repos sinon le vôtre ! s’il m’eût dit comme à un petit cousin sortant du lycée : Monsieur d’Armentières, prenez-y garde, vous croyez n’aimer votre cousine que d’a-