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tre la ville entière, ordonna que le si^ da troisième arrondissement serait transféré à Arles, qoi en avait été dépouillé par l’organisation consulaire. Mais de puissantes réclama* tions parlèrent bientôt en faveur de Tarascon. Ou fit valoir que le président du tribunal, M. François Blain , et deux autres juges étant Arlésiens, avaient eu un intérêt de bons citoyens à être menacés ’. Tarascon possédait la prison de Tan^ondissement, ce château fatalement illustré aussi par lés meurtres révolutionnaires ; le tribunal ne pouvait en être distrait. L’antique cité artésienne perdit donc encore une fois sa dernière et la moindre de ses couronnes , celle de la petite justice ; car la cour royale était à Aix. Il ne lui a été laissé que la sous-préfecture. Au reste, le retour du tribunal à Tarascon sembla affecter plutôt Tamour-propre d’Arles que ses intérêts. La Restauration ne fut pas boudéo pour cela par les royalistes, qui, pendant quelque temps à la recherche d’un représentant exalté, nommèrent, d’accord avec ceux de Tarascon, le général Donnadicu. .Peu à peu les esprits se cahnèrent, Tordre fut rétabli, et Arles eut deux ou trois maires bien inspirés ( MM. Sauret, de Jonquière et Laugier), qui cherchèrent à faire naître le goût des arts, des sciences et des lettres dans une population naguère si apathique et si indifférente. Cette mission d’artiste, exercée surtout par M. le baron I^ugier de Chartrouse, a eu la plus heureuse influence, nou-seut On ne pouvait oublier que, dès 1804, le plaident M. François Blain, le même qui avait été député d’Arles au conseil di^Ciuq-Ceuts, avait publié un Mémoire sur la nécessité de transférer dans la ville d’Arles lecheMieu du 3* arrondissement. M. Blain est mort eu 183G, âgé de 78 ans. J’aime à citer avec orgueil un nom qui Tut celui de ma mère, assuré d’ailleurs qu’aucune voix ne s^élèvera contre la mienne dans ta ville d’Arles ni aiUeurs.