SUR ARLES. 79
; le directcor Barras était originaire d’Arles, mais
né ailleurs. Après le 9 thermidor, Arles dépnta an conseil des Cinq-Cents M. François Blain , avocat , jnrisconsnite éradit , d’une politique modérée , qui fut proscrit en fructidor avec ses amis Camille Jordan, Siméon et Rofer-Collard : il eut un moment pour collègue M. André Pomme, fils du docteur Pomme, connu par un traité des Vapetir,% et qui avait été appelé plus d’une fois d’Arles à Paris par les belles dames vaporeuses de l’ancien régime ’• Le fils du docteur, homme d’esprit comme son père, était un peu trop démocrate pour traiter comme lui avec l’innocente tisane au cou d’agneau les maladies nerveuses de l’aristocratie.
Arles salua dans Bonaparte premier consul le héros qui personnifiait en loi la gloire et la liberté de la France. Le concordat lui enlevait son archevêché, réuni à celui d’Aix et d’Embrun ; mais les églises se rouvraient aux catholiques arlési^s, qui dans toutes les opinions étaient restés fidèles à la foi d’Arles le Blanc. Dans l’organisation civile de la France, Arles devenait la troisième ville du département des Bouches-du-Rhône. L’Empire n’y fut pas accepté avec le même enthousiasme que le Consulat : cependant les vieilles boites en fonte célébrèrent joyeusement Austeriitz et Wagram comme Marengo. L’aigle plana sur l’obélisque, et y tint fièrement le globe entre ses serres jusqu’en 1814. Avant les désastres de Moscou, le désenchan-Ontre le docteur Du Laurens, sons Henri IV ; Vantier, médecin de Marie de Médicis^ Valériole, sons Louis XII I ; Julien dénient, racconcheur dç madame de la Vallière, Arles a produit entre autres savants coiHemporains, Bcrthe, professeur à Técoie de Montpellier, les docteurs Bret, Laudun, Ferrier, etc. Voir la note biograpliique qui suit cet essai.
