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d’Orange ’ ; car les seigneurs des Baux avaient anssi porté ce titre. Jacques III ne partit pas pour Rome sans avoir fait ses dévotions à Saint-Trophyme.

Trois ans après, on célébrait avec pompe^ danscette même église, un service Tunèbre, avec un superbe catafalque élevé au milieu du sanctuaire. C’était pour Tàme de Louis XIV, mort le i^’ septembre tris. Le 23 octobre, l’oraison funèbre du grand roi était prononcée dans l’abbaye royale de Saint-Denis par un prélat né à Arles, Honoré Quiqueran de Beaujeu , évèque de Castres. Quoique ce prédicateur n’égalât pas Mascaron de Marseille, ni Massillonde Byères, il avait du mérite. L’éloquence de la chaire doit encore à la ville d’Arles le père Molinier, que MassiUon aimait à entendre et à encourager ; le père Maure, le prédécesseur de celui-ci à la cour ; et enfin Gilles Duport, auteur deT^lr^ de prêcher. Dans le quatorzième siècle , le cordelier Philippe d’Aiguières, grand prédicateur, était aussi d’Arles. Sous la régence, Arles ne s’agita nullement dc^ intrigues de la duchesse du Maine, ni de la conspiration espagnole : quelques-uns de ses gentilshommes furent admis aux petits soupers du régent. Louis XV en vit quelques-uns à Versailles et quelques-uns aussi à Fontenoy. Aucun ne s’éleva à un grade supérieur dans l’armée de terre ; un seul, le comte Louis de Barras, devint chef d’escadre. L’influence de la corruption de ce siècle aurait pu être plus funeste qu’elle ne le fut dans une ville comme Arles, où noblesse et bourgeoisie se faisaient de plus en plus remarquer par

 en avait coûté clier, dans le treizième siècle, à un prince d’Orange 

(Guillaume des Baux, à qui Frédéric II avait conféré aussi le titre de roi d’Arles), pour avoir pris |uirti contre les AlUgeois , c’est-à-dire, contre le protestantisme de ce siècle. Il fut pris pur les Avignonais, et écorclic vif impitoyablement.