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SUB ABLBS. 71

Lorsqu’en 1707 rarmée de Tempcrear et da duc de Savoie assiégea Toulon, le conseil municipal d’Arles délibéra de réparer les remparts et d’armer les habitants. La gloire d’Arles fut d’avoir donné le jour au brave Saint-Pater, ofûcier de fortune^ qui défendit glorieusement Toulon. D’ailleurs les boites d’artillerie faisaient leurs joyeuses explosions chaque fob qu’il naissait un prince, comme nous le voyons dans les annales chronologiques , pour la naissance de monseigneur le duc de Bretagne, fils de Louis de France, duc de Bourgogne, « étant viguier Nicolas Duroure, consuls Langier de Monblan, J. Seignoret^ Gaspard Comte et François Blain. » A la même date, « vint en la ville d’Arles le maréchal duc de Villars , qui reçut la visite des consuls avec les présents accoutumés. » Les visites ou le passage des grands personnages sont an nombre des événements qui réveillent la ville dans son monarchique repos. Arles eut Tbonneur de saluer la reine d’Espape, fille de Victor-Amédée, duc de Savoie, allant trouver son époux Philippe Y, conduite par don Gastel Rodrigo, avec la princesse des Ursins et madame des Noyers ; puis, l’année d’après, Arles vit Philippe V lui-même. Mentionnons enfin le passage d’un roi sans couronne^ à qui les mélancoliques splendeurs de cette ancienne capitale sans royaume durent inspirer de sympathiques rêveries : le 4 octobre 1 71 1, Jacques Stuart, le fils de Jacques II et le père de Charles-Edouard, exilé même de la France, cette seconde patrie des Stuarts détrônés, passa par Arles. I^es consuls scms chaperon l’attendaient à la porte du Marché-Neuf. La marquise de Forbin eut l’honneur de le recevoir dans son hôtel... A une courte distance d’Aries, on eût pu lui montrer, semblable à uu nid d’aigle désert, le rocher jadis fortifié qui fut le berceau de la race des premiers princes