Page:Pichot - Le Dernier roi d'Arles, d'Amyot, 1848.djvu/74

Cette page n’a pas encore été corrigée

SUB ABLBS. 6S

Yu l’aigle de Napoléon : sans doute, an moment où nous écrivons, le coq gaulois doit y battre des ailes à côté de la statne do dieu Mars^ immobile témoin de ces vicissitudes qui ne l’ont jamais atteint sur la tour de THorioge. Il est arrivé plus d’une fois que le rôle du médecin, dans une cour comme était la cour de France depuis que Richelieu y avait régné^ put s’élever à l’importance d’un ministère. Deux fois un médecin arlésien tint dans sa main le secret de l’État ou le secret du prince. Marie de Médicis avait eu pour confident et conseiller le docteur Vautier, dont le grand cardinal fut jaloux jusqu’à le faire mettre à la Bastille. A la cour de Louis XIV, on sait avec quel mystère on introduisit un accoacheur chez une simple dame d’honneur, dont le monarque attendait la délivrance, caché derrière un rideau. Le docteur Vautier était d’Arles ; c’était d’Arles aussi qu’était le célèbre Clément , grâce à qui la belle la Vallière fut délivrée discrètement d’un premier fils, et puis de quelques autres.

L’ascendant de Louis XIV modifia à la fois la physionomie morale et la physionomie monumentale de la ville d’Arles.

Ce fut sous ce règne, dont aucune opinion n’oserait contester la gloire littéraire, que se fonda l’Académie arlésienne, associée à l’Académie française ; la première de toutes les académies de province, dit Anibert, qui ajoute qu’elle mourut d’inanition presque dès le berceau , puisqu’elle vit à peine la fin du dix-septième siècle, et qu’elle dura encore moins lorsqu’elle fut rétablie en 1728. Il y avait à Arles , dans ce siècle , des savants et des poètes : témoin ce conseiller Terrin, nommé tout à l’heure ; M. de Sabatier , M. de Romieu , et ce Roubin qui, en appelant à Louis XIV contre un impôt exagéré mis par le fisc sur une