62 ESSAI HISTORIQUE
seiller M. Terrin, qui écrivit sar la Véons une savante dissertation, aucun ne réclama Louis XIV était le dieu de son peuple sur les bords du Ubône comme sur ceux de la Seine : on lui dédiait donc tous les monuments qu’on ne pouvait lui envoyer’. Ainsi Tantique obélisque du Cirque, transporté et relevé sur la place du Marché par l’ingénieur Peytret, se termina par un globe en bronze parsemé de fleurs de lis. On plaça sur ce globe un soleil doré, dont les rayons encadraient la Ggure du roi. Sur les quatre faces du piédestal , quatre inscriptions latines disaient sa consécration à Yimmortalité de Louis le Grand. Nous ne sommes pas assez vieux pour avoir vu nous-mêmes le bonnet rouge de 93 sur l’obélisque, mais nous y avons
Entretiens de Calisthène sur la Vénus et V Obélisque dt Arles.
(Arles, 1680, chez Gaadion, libraire.)— Il y avait alors un libraire à Arles.
Plusieurs constitutions impériales, insérées au code Théodosîen,
prohibaient formellement d’enlever les monuments des arts, les marbres, les statues, pour les transporter d’une cité à une autre. Loin de nous rintention de faire ici, sans appel, le procès aux gentilshommes d’Arles en général, ni à aucune famille en particulier ! Il était de la famille du consul qui recevait un portrait du roi en échange de notre Vénus en marbre, ce Quiqueran de Beaujeu, clievalier de Malte, qui, à rage de vingt-deux ans, fit une de ces prouesses dignes des beaux jours de la chevalerie. Le commandeur Paul de Beaujeu, son oncle, prisonnier des Turcs, languissait, à Constantinople, dans le château des Sept-Tours. Le jeune Quiqueran se charge seul de le délivrer, parvient à lui procurer en secret une corde, et, au jour convenu, l’attend au pied de la tour, dans une chaloupe. La corde se trouve trop courte de cinq toises, et le commandeur, obligé de s’élancer dans la mer, réveille en tombant les soldats, qui accourent au bruit ; mais le jeune chevalier les écarte à coups de rame, leur arrache son on< :le, et le conduit à bord d’un vaisseau couhnandé par le comte d Âpremont, qui le ramène en France.
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