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l’érection de la statue de bronze qui, armée d’une piqoe, domine la tour de l’Horloge de Thôtel de ville ’. Sous le faible successeur de René, Charles III , eut lieu la réunion définitive de la Provence à la France. Palamède de Forbin , conseiller de ce prince ^ consomma l’œuvre de Bornée de Villeneuve , en dictant son testament au profit de Louis XI. La transition avait été longuement ménagée de l’ancienne indépendance provençale à la réunion au domaine de la couronne de France , par quatre générations des héritiers du frère de saint Louis. Arles ne protesta pas, et lit même grand accueil au sire de Forbin, qui, au nom du roi de France , confirma ce qui lui restait de ses anciens privilèges. Hélas I avec l’héritage de Charles d’Anjou, Louis XI légua à ses successeurs, Charles VIIJ, Louis XII et François 1^^, cette fatale ambition de la conquête de l’Italie, qui devait coûter si cher à la France. Arles était sincèrement ralliée à la nationalité française, lorsque, dans ses querelles avec François 1®^ Charles-Quint fit une invasion en Provence, voulut être sacré roi d’Arles et comte de Provence dans l’église de Saint-Sauveur d’Aix, et, ayant nommé le duc d’Albe vicomte d’Arles, résolut d’assiéger cette ville pour s’y installer. Le souvenir des rapports de nos aïeux avec l’Empire était encore plus effacé que celui de leur liberté municipale. Arles avait encore alors ses remparts ; ils furent réparés. Les femmes se signalèrent en portant des matériaux ; et lorsque don Alphonse d’Alvaros, le général de l’empereur, se présenta, il trouva la ville en état de défense. Un boulet, tiré de la porte de l’Aure, tomba à l’endroit même

Cette statue, dite vulgairement rHomme de bronze, ne fut 16adue 

qu’en 1555, par Laurent Vincent, d’ATîgnon.