Page:Pichot - Le Dernier roi d'Arles, d'Amyot, 1848.djvu/63

Cette page n’a pas encore été corrigée

52 ESSAI H18T0BIQUB

OÙ les seigneurs des Baux rappellent par leurs violences ce seigneur deBotbwell, si fatal à Marie Stuart, Aussi la reine Jeanne accorda à la ville de nombreux privilèges. Le règne de Jeanne coïncidait avec les malheurs de la France sous le roi Jean. La maison d’Anjou n’eût pas été absorbée par ses drames domestiques, que, tonte préoccupée politiquement dn royaume de Naples, dont la Provence n’était plus qu’un appendice, elle n’aurait pu que difficilement prêter appui à la maison de Valois, soit dans ses luîtes contre les Anglais en Guienne, soit dans CCS réactions intérieures qui ébranlèrent la monarchie après la défaite de Poitiers, et plus tard sous la minorité de Charles VI. C’est ainsi que Charles d’Anjou, le premier, avait presque annulé les avantages de son mariage avec Béatrix relativement à la France. Ses descendants avaient depuis détruit l’unité de leurs possessions provençales eu cédant Avignon au pape, dont le séjour valut à cette ville et à toutes celles qui l’avoisinaient les dangereuses visites des compagnies noires^ venant chercher l’absolution et les libéralités forcées du saint-siége. La seconde de ces visites foillit coûter cher à la ville d’Arles, en amenant sous ses murs (avril 1368) le redoutable Bertrand du Guesclin, qui s’était chargé de conduire les compagnies en Espagne, il y campa, dit-on, pendant dix-neuf jours. Nous voudrions bien croire, avec nos annalistes , qu’un aussi grand capitaine assiégea sérieusement notre fîère cité, et ne put la prendre ! Le fait est que, lorsque le pape eut payé sa rançon , du Guesclin leva le siège et continua sa route. Quelques années plus tard, sous le successeur de Jeanne, Louis d’Anjou, lestuchins, espèce de soldatesque assez semblable aux compagnies noires, et que Charles de Do«  ras , compétiteur du prince légitime , avait attacbés à ton