Page:Pichot - Le Dernier roi d'Arles, d'Amyot, 1848.djvu/42

Cette page n’a pas encore été corrigée

BUl ARLBS. tl

de sa tour, les royalistes de la salle, qui s’étaient exaltés d’allusion en allusion, n’attendirent pas le dénoùment de la pièce pour s’élaneer eux-mêmes sur la scène et délivrer le roi Richard , qu’ils portèrent en triomphe ’ ! Après Henri et Philippe, Othon IV, gendre de ce dernier, reçut pour dot ce royaume d’Arles /que les empereurs donnaient et reprenaient ainsi comme un des joyaux de leur couronne. Othon ne dédaigna pas de venir se faire sac^rer à Aries ; mais , appelé à l’empire, il n’attacha bientôt plus aucune importance à la succession de Boson ; après lui, Frédéric II figure comme le quinzième et dernier roi d’Arles (1314) dans les chronologies ; car après Frédéric, qui un moment ayait cédé la royauté arlésienne à un seigneur des Baux, les droits impériaux derinrent de plus en plus illusoires.

Il est bien vrai qu’en juin 1 864 , l’empereur Charles IV, fils de lean, roi de Bohème, fit une entrée solennelle dam la Tille d’Arles, et le lendemain fnt sacré sous la voûte de relise métropolitaine par le cardinal la Garde, l’archevêque, en présence des ducs de Bourbon et de Savoie ; mais c’était évidemment un compromis convenu avec le roi de France : presque immédiatement après, l’empereur se démit volontairement de la souveraineté et du titre de roi d’Arles en faveur de Charles V, pour réparer, fut-il dit, Vinjustice que Charles le Chauve avait faite en démembrant de ses États ce royaume en faveur de Boson ! •’ '.

J’ai souTent entendu raconter cette anecdote à mon père, qui 

était nn des acteurs du parterre, et qui paya cher, comme les autres, son cheyaleresque royalisme.

L’Iiistoriographela Lauzière ajoute ici que ies empereurs d’Allemagne 

n’eu continuent pas moins à s’attribuer le droit et la souTe-