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patronage supérieur, tantôt celui de l’empereur comme titulaire du royaume d’Arles, tantôt celui des comtes de Barcelone on du comte de Provence , et quelquefois même celui d*un autre comte ou seigneur des grands fiefs du Midi. Cette suprématie devenait le plus souvent nominale, quelquefois aussi plus réelle et plus étendue , quoique toujours limitée, comme lorsque la république se donna pour un temps déterminé, et en usufruit ou entnager, à Raymond Bérenger IV (1228) ; ce qui était à la fois une protestation contre les droits périmés on non de l’empereur, et un moyen d’échapper à sa domination directe. De son côté, l’empereur taiait à faire de temps en temps acte de suzerain, soit en venant recevoir solennellement sa couronne de roi d’Arles dans Arles même, et y distribuer des privilèges, des dignités, des honneurs, etc. ; soit en continuant de donner h quelque prince délégué l’investiture du gouvernement de la ville, soit en envoyant résider dans son enceinte un magistrat avec des attributions purement honorifiques, et qui s’intitulait le chancelier ou maréchal du royaume d’Arles. Le plus illustre de ces officiers impériaux, qui prenait ans» le titre de juge de l’empereur ’, fut l’Anglais Gervais de Tilbury. €e personnage, qui avait épousé une noble dame d’Arles, sut ajouter au crédit de son titre l’autorité d’un véritable savoir. Le juge impérial devint aussi, à ce qu’il parait, le juge du comte de Provence. Gomme diplomate enfin, c’était à lui que les villes et les seigneurs s’adressaient pour la rédaction des traités de paix et autres conventions. Ses Otia imperialia, dédiés à l’empereur Othon, sont le plus connu de ses ouvrages ; on y trouve en qnelque sorte la double mesure de la science

c’est lai que nous avons mis en scène dans le premier chapitre 

da Dernier roiét Arles,

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