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fraternité hnmaine apporté sur la terne par le Fib de Dieo, et qu’elle avait accepté avec une foi si vive ; mais nos aïeux, il est triste d’en conveoir, ne surent fonder leur liberté ni sur la propagande des sympathies politiques, ni sur celle de la charité chrétienne. Sous beaucoup de rappqrtSy leur république resta une commune étroite et égoïste, à peu près indifférente^ hors des murailles de la dté, an sort de ses voisins ; toujours agitée au dedans par les jalousies des partis et les intrigues des diverses classes. Le contraste de cette existence tracassière et turbulente est d’autant plus affligeant, qu’on pouvait espérer mieux du d^é de civilisation où le Midi était parvenu du douzième au treizième siècle, et que quelques hommes, dans l’aristocratie comme dans la bourgeoisie et le peuple, déployèrent réellement de beaux caractères ; mais leur patriotisme était l’exception.

Anibert, qui a fait un corps de récit de nos annales républicaines, en y entremêlait des dissertations critiques, incline surtout à accuser l’immoralité des ecclésiastiques et des nobles. Nous croyons que ces deux classes étaient les plus directement intéressées à l’indépendance du paya, et qu’dies furent longtemps républicaines de bonne foi. Si ce fut la noblesse qui, plus tard, trahit et vendit à l’étranger l’indépendance nationale, il n’est pas douteux qu’elle ne se rendit coupable de ce crime que par découragement, et en croyant qu’elle n’avait pas d’autre refuge contre le déchaînement des factions. Ce sont les descendants de cette noblesse qui ont peut-être calomnié leurs ancêtres en leur imputant un calcul et un marché, afin de réclamer, comme leurs héritiers, à la cour des rois de France, le prix secret d’un pacte de trahison ’. Nous n’avons aucun regret à faire

Peut-être même le ministre de Raymond Bérenger, ce Romée de