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72 ESSil HISTOHIQUE

communs qui fondent peu à peu les traditions monarchiques d’un pays. L’indépendance de toute souveraineté étrangère n’eût pas été moins indispensable à ces princes, pour prendre racine dans le sol. L’empereur d’Allemagne affecta toujours de regarder les rois d’Arles comme des vicaires impériaux. Vainement Bosott multiplia les fiefs pour se former une cour féodale ; vainement ses successeurs maintinrent cette noblesse avec ses privilèges, et lui reconnurent, comme aui dignitaires de Pépin, une espèce de droit d’élection à leur avènement : la royauté d’Arles, au Heu de grandir et de se fortifier, vit croître à côté d’elle une puissance plus nationale qu’elle, celle des comtes de Provence ; puissance primitivement déléguée par les rois , mais qui se rendit bientôt héréditaire et indépendante comme celle des comtes de Toulouse et des comtes de Barcelone, avec qui de fréquentes alliances matrimoniales furent contractées.

A Boson r^ succéda son fils Louis (887), à Louis son petit-fils Charles Ck>nstantin (923), qui fut détrôné par son parent, Hugues d’Arles (926). Celui-ci avait , comme le premier Boson , le génie de l’ambition ; mais il désirait surtout être roi de la Lombardie, et il céda sa couronne de Provence à Rodolphe son compétiteur/pour le désintéresser (933). Rodolphe eut pour successeur Conrad le Pa^ cifique, dont le fils , Rodolphe le Fainéant) laissa un h^i^ tage disputé entre Eudes comte de Champagne et remperenr Conrad II dit le Salique , qui finit parremp(Hrter (1083), et réunit la Provence à l’Empire, se parant du titre de roi d’Arles, associé |t celui d’empereur.

Les empereurs d’Allemagne ne conservèrent pas longtonps me autorité réelle sur les proviaees d’Italie et de FiOTcnce, Leur dcMoination mt Arles a’était que nomi^