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18 ESSAI HISTOBIQUB

l’empereur Zenon loi-méme qui la céda, en 480 , à Odoa^ cre, roi des premiers -, lequel, à son tour, la céda à Euric, roi des seconds. Ëuric eut bientôt à défendre la ville con^ tre les Francs, qui , sou3 Clovis, s’étaient établis au nord de la Loire. Les Francs, unis aux Bourguignons, en firent le siège et furent repoussés ; puis, en 631, les Fritncs vainquirent les Ostrogoths, et Cbildebert, reconnu souverain de la France méridionale , crut imiter glorieusement les empereurs, en présidant des jepx à, la romaine dans l’amphithéâtre de la Rome des Gaules ’. En 663, le parta^^ de l’empire des Francs entre les enfants de Clotaire fit échoir Arles à Gontran , qui eut à la défendre contre une inruption des Goths d’Espagne. Pendant le sixième et le sep^ tième siècles, ce furent les Sarrasins qui, tantôt par mer, tantôt par terre, quelquefois parterre et par mer en même temps, envahirent la Gaule méridionale. Arles devint ht proie de ces païens qu’on accuse de la dilapidation de ses monuments antiques, mais que nous serions tentés de jus^ tifier, car un autre fanatisme avait devancé le leur : celui des chrétiens eux-mêmes.

Les premiers prêtres chrétiens avaient été choisis parmi ceux que désignait une vertu ou une instruction supérieures ; car, dans la religion du Dieu de vérité, lumi^ doit être v^tu, et vertu doit être lumière. Le Christ lui-même avait appelé les simples pour être ses apôtres , mais en les éclairant par le don des langues de feu. La décadence générale des lettres livra le sacerdoce à des hommes plus zélés qu’instruits, qui, après avoir matérialisé

Les combats de gladiateurs furent renouvelés en 539 par ce 

prince. Ils avaient été abolis en 419 par Tédit d’Honorius, qui leur substituait la lutte grecque.