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nisme abandonné ; monuments vides ^ mais debont, protégés par la vieille gloire de Rome , — dernière superstition du monde encore romain. Jnsqu’an cinquième siècle Arles resta la fille adoptive de la Ville Éternelle, décorée comme sa mère d’an amphithéâtre pour les combats des gladiateurs qui ne le cédait qu’au Golysée ; d’un théâtre pour les jeux scéniques, digne de celui de Marcellus ; d’un cirque, d’un palais impérial, de thermes publics, d’ares de triomphe, d’un obélisque égyptien, de colonnes, de temples, et d’autres édifices groupés autour de son forum. La croix planait sur tons ces chefs-d’œuvre de l’art architectural, qui convenaient si bien à une cité reconnue encore en 418 pour la métropole des Gaules, ainsi que l’atteste cet édit d’Honorius , qui y convoqua la fédération administrative et l’assemblée annuelle des sept provineeë, en proclamant les avantages matériels de la colonie de Jules César. Mais, avant que ce siècle fût écoulé, l’ère des ruines commence à Arles ^

L’empire romain avait , dans son système de conquêtes continues, une telle puissance d’assimilation, que ses membres les plus éloignés, vivant tous de la vie commune, résistèrent encore par leurs propres forces à l’invasion des barbares, alors même que la résistance faiblissait déjà au cœur et à la tête du colosse énervé. Arles brava quelque temps rinvasion des Ostrogoths et desVisigoths ; ce fut

On peut avoir une idée de la magnificence du forum d’Arles 

sous les empereurs, en lisant une leitie de Sidoine Apollinaire à Montius. Probablement le palais impérial avait une Taçade sur le fomm, et une autre sur le Rhône. Tout cet espace s’est rempli de maisons. L’empereur Migorien, dont Sidoine était un des favoris, affectionnait Aries, et il y donnait des fêtes d’une grande magnificence. .