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leurs anciennes graadenrs. Diocléticn l’invite à cultiver comme lui des laitues, préférant, en sage, son jardin de Salone à tous les palais de Rome. Ce fut alors que Maximien se rendit à Arles, non pour y goûter le bonheur vanté par Dioctétien, mais pour y jouir au moins auprès de sa fille de ce titre d’empereur auquel on réduisait le fils du paysan de Sirmium. Arles était la ville favorite de Fausta comme de Constantin. Maximien y fut accueilli avec tous les simulacres de la souveraine puissance, Constantin affectant de rhonorer comme s’il n’occupait que le second rang à côté de son beau-père. Celui-ci, flatté d’abord, s*aperçut lûentAt qu’on caressait en lui une folie désormais innocente. Son orgueil malade s’en irrita comme d’un affront, et il voulut prouver que sa vieillesse pouvait encore être redoutable.

Ou vînt annoncer à Constantin que les peuples de la Germanie parlaient de se révolter. Maximien, à cette nouvelle, s’écrie qu’on a trop ménagé ces barbares, et qu’on doit s’estimer heureux qu’ils offrent eux-mêmes une occasion pour les dompter définitivement. Son expérience, ajoute-t-il, lui avait appris qu’il fallait étouffer une rébellion comme un incendie, et ne pas attendre les progrès de la flamme. Il demande en grâce à son gendre de le mener à cette guerre. Constantin accède à ce conseil et à ce désir, heureux d’occuper Tinquiète activitédn vieillard. Maximien l’accompagne donc jusqu’à Trêves ; mais là, dès qu’il voit Constantin engagé dans une suite de combats dont il est difficile de prévoir le terme» il reprend la route d’Arles, où ce subit retour étonne le palais. Maximien dit que son gendre a été tué, et déclare qu’à lui seul revient toute la puissance impériale. 11 se fait ouvrir les trésors, les distribue aux soldats pour les décider à le proclamer, et exige