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2 AVANT-PROPOS.

L’Astolphe de l’Arioste ne selança pas plus haut dans les espaces imaginaires dès qu’il eut enfourché l’hippogriffe ! Quel malheur lorsqu’il me fallut redescendre en appelant à mon secours un compagnon, qui s’étonnait de ma précoce audace ! Un long fragment de cette chronique artésienne (la légende de Passeroun) fut inséré dans deux volumes de petits romans biographiques et littéraires qui n’existent plus dans le commerce, et qui ne seront réimprimés ni sous le même titre ni dans le même cadre où ils étaient réunis. £n publiant son œuvre complète , Tauteur ne prétend pas attribuer à cette œuvre plus d’importance qu’elle n*en a eu aux yeux de quelques amis, ses compatriotes pour la plupart , et qui , il en convient , tout en étant fier de leur suffrage, ne sauraient être pour lui le public. 11 n’accusera pas ces amis si le public n’est pas de leur avis ; mais il leur doit et il se doit à lui-même de déclarer que la pensée première et le but le plus sérieux de sa chronique furent d’appeler l’attention des artistes et des poètes sur une ville d’une physionomie pittoresque, et dont les annales seraient une raine féconde pour les uns et les autres. Cette pensée et ce but ont plus d’une fois inspiré l’auteur dans sa carrière littéraire. 11 y a vingt-cinq ans encore qu’Arles était en France comme une ruine oubliée , un Herculanum à découvrir et à fouiller. Aujour-