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CHAPITRE II.

« Je voudrais saToir. dame Doloride, dit Sancho, qael nom a ce cbeTal ? — Qael noa ? répondit la Doloride ; ce n*e8t pas le nom da eheval de Bdléropbon, qui s’appelait Pégase, ni le non de celai d’Alexandre le Grand, appelé Bucéphale, ni le nom de celui de Rolaad Farieux, qui avait nom Briliador ; il ne se nomipc paa davantage Bavard, comme le cheval de Renaud de Montaoban, ni Fronlin, comme celui de Roger , ni Bootes, ni Pirithoûa , comme on dit que s’appellent les chevaux do Soleil ; enfin il ne se nomme pas non plus Orélia , comme le cheval que montait rinfortuné Rodrigue, dernier roi des Golhs, à la bataille où il perdit son rojaome et la vie. »

Don Quichotte, a* part. , ehap. XL’

It is the prince of palfrevs ; his neigh is like tbe biddiog of a monarcb and his counteuance enforces bornage. SHAK.SPKÀRE, King Henrjr V.

<c C’est le prince des palefrois ; son bennisseRient est comme le commandement d’un monarque , et son aspect force à lui rendre hommage. »

Malgré son ciel presque toujours bleu et sans nuages, sa riante mer Méditerranée, son Rhône au limon fécondant , qui comme le Nil jette ses deux bras autour d*nn autre Delta, ses vallons aux fruits savoureux et ses montagoes parfumées de lavande et de thym ; malgré ses villes modernes, et malgré ses ruines rivales des ruines deTItatie des Romains, ou de TEspagué des Goths et des Maures, la Provence est souvent plus belle des dons que lui prèle rinvcntion poétique de ses troubadours que des trésors