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BOI D ABLES. 107

le fait qu’on peut lire avec tous ses détails dans son latin des Otia imperialia^ Deeisio tertia, cap, de equo Geraldi de Cabreriis. Après avoir raconté la vitesse et Tinteiligence de ce coursier de Gérald de Gabrière, que son maître Gonsoltait sur toutes choses, parce qu’il en recevait toujours d’excellents conseils, il ajoute : « A un bal donné « à Arles, dans la maison qui m’appartient du chef de ma « femme, tandis qu’un chevalier, habile musicien et aimé « des dames , les faisait danser au son de la viole , son « cheval suivait la cadence, et étonnait les spectateurs par « la justesse de ses mouvements : je ne sais et n’ose décider s’il était fée (sifadus erat), ou de cette espèce mixte, R moitié animal, moitié démon ; mais^ simple animal, son « intelligence n’en serait que plus prodigieuse. » Dans le même ouvrage d’où ce passage est extrait, le maréchal du royaume d’Arles exprime encore son opinion sur notre république indocile , lorsqu’il dit, sans les métaphores dont il se servit en parlant à Armande : « Cette nation endure patiemment le chaud et le froid , « vivant de peu parce qu’elle lèvent, et sachant vivre « aussi dans i’affluence et le luxe de la paix quand elle le « peut. Si elle avait un maître permanent, qu^elle craignit, aucune nation ne serait plus vite rompue au bien, « comme il n’en est aucune qui , faute d’être gouvernée, « soit plus prête au mal ’• ».

Olia imperialia, 2 deeisio, ca^. 12.