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ceile-ci se perdit. Londres, ma première patrie, a dans sa tour trois lions qni furent envoyés au roi Richard par l’empereur, pour le dédommager peut-être de ce qu’il avait laissé périmer ses droits sur ce même royaume d’Arles, dont il eût mieux que personne relevé la splendeur , lui cet Achille des guerres saintes, lion lui-même par le courage. Ces trois Hons viennent d’être figurés passant et gardant sur l’écu royal , où il n’y en avait qu’un auparavant. Quoi qu’en disent les hérauts écossais (l), il n’y a au-dessus des lions d’Angleterre que le lion couchant du roi David, qui était celui de Judas ; les deux lions combattant d’Hector , et le lion d’or d’Alexandre de Macédoine, qu’on représente assis sur un trêne, tenant une hache d’armes d’argent. Dans mes visites aux cours du Nord , j’ai eu à défendre les lions anglais contre ceqx de Suède, de Norwége, de Bohême, etc. Voilà pourquoi j’en parle si longuement , ma chère Armande. Pour en revenir au lion d’Arles, c’est aussi un respectable lion^ j’en conviens, et je regretterais quq la république se montrât indifférente à son symbole Mais pardonnez , je viens de toucher indiscrètement une corde délicate. J’ai eu tort d’oublier que l’évasion du dernier lion d’Arles faillit compromettre votre père , auquel quelques-uns reprochèrent une fatale négligence , et qui n’avait eu
Quelques hérauts d’armflB faisaient remonter Torigine des lions
anglais au partage que Brute, un des premiers rois de TAngleterre, (it de son royaume entre ses fils, donnant à Loclieren, l’aîné, FAngleterrc proprement dite, avec or, lion passant , gardant , gueules ; tandis que Toalknack , le second, eut TËcosse, appelée alors Albanie , avec or, lion rampamt ; et le troisième la Cambrie (pays de Galles), avec argent, trois lions passant, gueules, que les princes de Galles conservèrent longtemps dans leur écusson. — L*art héraldique a, comme on sait, son lùsioïre fabtileuse et sou histoire authentique.
