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LA SORCIÈRE CHEZ ELLE
I
La Possédée.
Dès qu’elle se fut donnée à un sorcier sordide, puis à un autre sorcier sordide, — ils le sont tous quand ils ont forme humaine — la sorcière s’est purifiée pour toujours. « Ça, le plaisir !… » a-t-elle dit, en mâchant l’herbe buissonnière qui est si fraîchement amère aux salives pures, et elle a ri sur les simples, fouettée par le vent. Alors, l’univers a vu, dans ses yeux, la divine menace, et, la nuit qui suivit, elle fut ensevelie sous son propre soupir.
La sorcière n’est pas assez faible — Dieu merci ! — pour vouloir être deux, elle qui est sans nombre, et qui sait, par ses songes où règne l’ingéniosité de Satan aux sept rires,