qui pleure du sang : signe de visite amoureuse. »
« Oui » faisait la Madone empestée de myrrhe, gonflée de voiles, couronnée de feu.
« — La maison basse, close, battue par les corbeaux, mais qui vous regarde avec l’œil prisonnier du soupirail…
« Signe de hantise charnelle, mala mujer ! » grondait la Madone entourée d’émeraudes comme de vipères.
« — Il ne m’a fait l’amour que trois fois, mon José. Il m’a eue pucelle, et, depuis — par la Madone ! — je n’ai couché qu’avec le Diable.
« — Mala mujer !
« — Mais, figure-toi, Madone, que le Diable a la figure de José… » —
« Señorito mio, cache-toi sous ma gaze jaune. Ne regarde pas la pensée de cette femme, dans son gros ventre. » Et, avec sa couronne de feu, la Négresse embrasée et pudique allumait la mousseline de son nuage ardent.
« …Ah ! Madone, il faut que je change, tous les jours, ton nuage. Pourquoi l’enflammes-tu tous les jours ?…
« — À cause de ta luxure, hija del demonio !
« — Et toi, que tu es avare, ô Noire ! Comme tu les défends bien tes joyaux de pacotille !
« Oui », faisait la Madone, et, des plis de sa robe où les topazes s’embusquaient comme