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ET SES APPLICATIONS À L’ASTRONOMIE.

géométrie à quatre dimensions par des généralisations de l’équation classique de Poisson dans la théorie du potentiel newtonien.

Je n’ai pas cru devoir dans l’exposition qui précède parler de courbure dans l’espace à quatre dimensions. Il n’y a là qu’un langage plus ou moins commode, car nous n’avons pas l’intuition d’un tel espace. Peut-être même a-t-il conduit parfois à des assertions en opposition avec la pure doctrine de la relativité. Ainsi on peut lire chez certains auteurs que la présence de la matière produit une courbure de l’espace, tandis qu’il est plus conforme aux idées de géométrisation de dire que l’existence de la matière est une conséquence de certaines déformations. Je n’ai rien dit non plus de la masse, notion qui ne joue pas de rôle direct dans les applications faites ici à l’astronomie ; ce qui la concerne doit, pour être présenté dans toute son ampleur, être rattaché aux formules compliquées de la relativité générale.

17.Les seuls contrôles expérimentaux auxquels a été soumise jusqu’ici en astronomie la théorie de la relativité se rapportent à un champ ponctuel de gravitation provenant d’un point que nous supposerons placé à l’origine. La recherche du correspondant renferme beaucoup d’indétermination. Le problème peut être précisé au moyen de diverses hypothèses simplificatrices. Dans la forme la plus usitée, on appelle la quatrième variable , et repré-