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Tu ne peux fuir l’amour, ô trop douce éplorée,
Il suffit de te voir pour deviner, soudain,
Que ton âme appartient à la douleur sacrée,
Comme l’ombre à la nuit et le lis au jardin.

Gémis, lève les bras, ô victime agréable,
Fais, de ton désespoir, ton cœur harmonieux,
Et répands dans tes doigts l’éclat inestimable
Des pleurs que t’a valus la beauté de tes yeux ! »