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MES LARMES


Oh ! ces larmes que tu me coûtes,
Que Dieu les prenne dans sa main,
Qu’il les compte, les pèse toutes,
Qu’il les jette sur ton chemin.

Chacune deviendra la sève
De ton avenir enchanté,
La plus claire sera ton rêve,
La plus lourde ta volupté.

Oui, que ta route en soit suivie
En des bienfaits toujours constants,
Qu’elles s’écoulent sur ta vie
Comme une averse de printemps.

Prends, oh ! prends mes larmes fidèles
Qui trempent mes doigts anxieux,
Et que les plus poignantes d’elles
Soient de la douceur pour tes yeux.