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Ô premier doux espoir qui s’exalte et s’éploie !…
Ô noces des lilas et de l’heure !… Plaisir
D’être jeune, de vivre et de vouloir mourir !…
Le vent semblait, dehors, dévider de la soie,
Une abeille chantait autour de mon désir,
Le soleil était tiède à côté de ma joie…

Incomparable instant qui ne reviendra pas,
Mais qui m’est plus présent que le présent lui-même,
Et par lequel mon cœur a fait ce vœu suprême
De garder son amour pour vous tant qu’ici-bas,
Je pourrai de cette heure évoquer le poème
Et je pourrai poser mon front sur des lilas…