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Le bonheur te désire en dansant dans les bois,
Les oiseaux sont joyeux à cause de ta voix,
Ton pas est libre et fort sur la terre attentive,
Le même ciel se mire en ton âme et l’eau vive,
On aime t’accueillir, on aime te parler,
Ton pays est pour toi tout exprès étoilé,
Ô femme, on te chérit car ta bonté rayonne
Comme l’or des fruits mûrs dans les vergers d’automne.
Des hommes t’ont aimée en attestant le ciel,
En toi stagne le lac de l’amour éternel,
Tu pourrais être heureuse entre toutes, bénie…
Ta robe passerait parmi de l’harmonie,
Tu pourrais être heureuse en un monde enchanté,
Avoir les fleurs, les nuits, les cœurs, la volupté,
Car, dans une douceur indicible et suprême,
Tout t’appelle, te veut, t’attend, te prie et t’aime,
Mais seul ne t’aime pas, sous la clarté des cieux,
L’homme dont tu voudrais, un soir, baiser les yeux…